Depuis le début des années 2005 et la fameuse émission, « j’irai dormir chez vous » résonne comme une promesse et comme un défi. Promesse de partager des moments privilégiés avec une famille vietnamienne et défi de la barrière de la langue et des différences culturelles.
Très prisée des jeunes pour qui une chambre luxueuse aux prestations VIP est superflue, cette formule gagne du terrain en milieu urbain, son terrain de naissance. De nombreux habitants louent des chambres vides, d’autres ont aménagé leurs maisons pour faire une zone dortoir, proposant des nuitées à prix auberge de jeunesse. On pense au « Common Room Project », dans le district 5 de HCM-ville, qui accueille ainsi ses 300 touristes par mois. Ces derniers partagent les espaces communs (Cuisine, terrasse) et en profitent pour partager recettes de cuisine et balades aux alentours. C’est une formule gagnant/gagnant où touristes et habitants trouvent leur intérêt, tourisme local et partage des cultures en prime !
Selon un récent rapport d’AirDNA - une plateforme mondiale d’analyse de données statistiques de location - le marché vietnamien de l’hébergement chez l’habitant a connu la croissance incroyable de 452% en matière de nombre de logements proposés en 2018. A comparer avec celui de la croissance moyenne mondiale (140%) ou de l’industrie hôtelière traditionnelle (40%). Le géant américain Airbnb et la startup vietnamienne Luxstay s’activent dans ce créneau pour permettre aux voyageurs de visiter plus facilement le Pays. Y compris en zone rurale.
Photo : Thu Cuc
De nombreux voyageurs souhaitent passer quelques nuits chez l’habitant pour être au plus près du quotidien des locaux lors d’un séjour chez l'habitant au Vietnam. C’est bien entendu plus que « dormir » : c’est partager le quotidien, les repas, voire aider à faire la cuisine, c’est découvrir des modes de vie et des traditions restées inchangées. Si ces traditions n’impliquent certainement pas de vivre hors du progrès, de l’électricité ou de l’eau courante, attendez-vous cependant à un confort simple mais limité. Certains s’en contenteront, d’autres se plaindront, c’est pourquoi renseignez-vous avant de partir. Les salles d’eau sont souvent à l’extérieur, n’espérez pas un jacuzzi, mais appréciez l’effort fait de vous proposer une douche et des toilettes à l’européenne. Les maisons dans les montagnes du nord sont à majorité sur pilotis, en bois ou en bambous et au contact très… proche des animaux du village. Les chambres sont communes, offrant couchettes molles, moustiquaires et couvertures. Un rideau peut être tiré pour obtenir un peu d’intimité. Et enfin, pour aller au-delà de la barrière de la langue (Même si vous connaissez quelques mots de vietnamien – Bravo ! – cela vous sera complètement inutile dans une famille Hmong qui ne parle que sa propre langue…) et des inévitables différences culturelles, un guide est pratiquement indispensable. Vous y gagnerez en confort et surtout en enrichissement dans vos échanges.
Femmes Dao à Tho Binh, Tuyen Quang - Photo : Thuy Phuong
Ceci étant posé en préambule, le Vietnam est un pays aux multiples ethnies, aux nombreuses facettes, aux régions toutes plus belles les unes que les autres. Ce fort potentiel touristique a développé des spots sur-fréquentés. Mais c’est sans compter les joyaux bien cachés un peu partout dans le Pays, des perles que seule une agence locale expérimentée au Vietnam peut proposer à ses voyageurs. Que ce soit au Nord – Pu Luong, Nghia Lo, Mai Hich, Hoang Su Phi, jusqu’à Meo Vac – sur les berges des lacs de Thac Ba ou de Ba Be, dans la cite impériale de Hue, chez les Ede de Buon Ma Thuot ou dans la jungle de cocotiers de Tra Vinh, du Nord au Sud, il y aura toujours des habitants au large sourire, heureux de vous accueillir et de partager leur attachement à leur Pays.
En plus de ces échanges uniques et privilégiés, dormir chez l’habitant participe à un tourisme éthique, durable, qui ne va pas à l’encontre des populations mais au contraire leur facilite l’accès à une vie meilleure par des revenus réguliers. Dormir chez l’habitant est un acte solidaire : c’est participer à l’enrayement de l’exode rural des jeunes attirés par les néons de la ville, dans l’espoir d’une vie meilleure. C’est valoriser une ethnie, un peuple, des savoir-faire uniques. C’est empêcher la dilution des traditions en donnant aux villageois le prétexte de pratiquer leurs danses, musiques, artisanats ancestraux, pour le plus grand plaisir du voyageur. C’est mettre l’humain au centre du voyage.
Envie de tenter l’aventure ? Contactez une conseillère chez Peuples du Mékong pour relever le défi et vivre la promesse de dormir chez l’habitant !
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