Nichée entre montagnes calcaires et vallées brumeuses, la province de Cao Bang est bien plus qu’un simple arrêt sur la carte du Vietnam. Elle est un refuge de biodiversité, un musée vivant des traditions ethniques, et un trésor naturel encore préservé du tourisme de masse. Mais justement, c’est cette rareté qui la rend vulnérable. Alors que de plus en plus de voyageurs cherchent des expériences authentiques, la question n’est plus seulement où aller, mais comment y aller, et avec quel impact.
Photo crédit : Internet
Cao Bang abrite plus de 9 groupes ethniques, dont les Tày, Nùng, Hmong, Dao, Lô Lô… Chaque village a ses propres rites, ses danses, ses fêtes et sa langue. Le respect commence par la curiosité sincère : saluer dans la langue locale, demander avant de prendre une photo, porter une tenue sobre lors des visites.
Conseils pratiques :
Apprendre quelques mots en tày ou nùng
Offrir un petit cadeau symbolique (pochette de graines, savon naturel...)
Éviter de distribuer de l'argent ou des bonbons aux enfants
Choisir un homestay tenu par une famille locale, c’est choisir d’injecter votre budget directement dans l’économie du village. Mais attention : tous les homestays ne se valent pas. Privilégiez ceux qui respectent l’environnement (tri des déchets, matériaux durables, pas de plastique), et qui offrent un réel échange culturel (repas partagés, participation aux activités locales...).
Exemples à Cao Bang :
Khuoi Ky Eco Homestay (Trùng Khánh)
Homestay chez l’ethnie Tày à Ngọc Côn
À Cao Bang, manger responsable signifie redécouvrir des saveurs oubliées : riz gluant à la feuille côm, canard grillé à la citronnelle, gâteau de châtaigne. Favorisez les petits restaurants de village ou les repas cuisinés en homestay. Posez des questions : quelle est la provenance des légumes ? Des viandes ?
Un petit geste : refuser les pailles et bouteilles en plastique – et venir avec sa gourde !
Le transport est souvent la plus grande source d’émission carbone dans un voyage. Pour réduire votre impact à Cao Bang :
Privilégiez la marche ou le vélo pour les courtes distances
Louez une moto électrique ou partagez un véhicule avec d'autres voyageurs
Planifiez un itinéraire logique pour éviter les allers-retours inutiles
Beaucoup de villages Tày ou Nùng ouvrent leurs portes aux voyageurs curieux d’apprendre à tisser, teindre à l’indigo, ou sculpter le bambou. Ces ateliers, souvent animés par des femmes âgées ou des artisans reconnus, préservent des savoir-faire en voie de disparition.
Idée d’expérience : Atelier de tissage traditionnel à Phúc Sen – village réputé pour son artisanat.
Les marchés de Cao Bang sont de véritables festivals de couleurs, d’odeurs, de cris joyeux. Mais attention : évitez d’acheter des produits issus de la faune sauvage (écaille, os, cuir), ou des objets sacrés (statuettes de culte, tambours rituels). Préférez les produits faits main : paniers, tissus, savons, confitures de maïs.
De plus en plus de villages organisent leurs propres circuit trekking, visites agricoles, découverte de la médecine traditionnelle, avec l’aide de jeunes locaux formés au tourisme responsable.
Exemples :
Trek communautaire entre Bản Giốc et Pắc Bó
Initiation à la culture du riz en terrasse avec une famille Nùng
La saison sèche (octobre à avril) est idéale pour randonner, mais aussi la plus fréquentée. Si possible, préférez les saisons de transition :
Mai – début de saison humide : nature luxuriante, peu de touristes
Septembre : paysages dorés, ambiance des récoltes
Voyager hors saison, c’est aussi soutenir les familles locales quand les revenus sont les plus faibles.
Certains hébergements ou circuits dits "locaux" peuvent cacher des pratiques dommageables (surexploitation, maltraitance animale, greenwashing...). Informez-vous, comparez, et lisez les avis d’associations indépendantes.
Aller trop vite, c’est brûler du carburant, manquer l’essentiel, et laisser une trace superficielle. Moins de lieux, plus de liens. Un principe d’or pour un voyageur responsable.
Outre les soucis de respect de la vie privée, les drones peuvent perturber les rituels ou les animaux sauvages. Toujours demander l’autorisation, notamment dans les zones sacrées ou habitées.
Ils ont traversé Cao Bang à pied pendant 5 jours, dormant chez l’habitant. “On a partagé des repas, appris à moudre le riz, et surtout, pris le temps.”
Il vient chaque automne pour capturer les brumes du lac Thang Hen. “Je dors toujours au même homestay. Je n’ai pas besoin de nouveauté, mais d’intensité.”
Elle a choisi une agence communautaire pour son trek de 3 jours vers Pắc Bó. “Ils m’ont confié une guide de 20 ans. C’était son premier groupe. Elle était brillante.”
Cao Bang ne vous réclame pas une perfection écolo. Elle vous tend juste une main : celle de ses forêts, de ses anciens, de ses enfants qui jouent au bord des rizières. Voyager durable ici, c’est écouter, ralentir, comprendre. C’est remplacer la trace par la présence.
Chez Peuples du Mékong, nous collaborons avec des familles, guides et villages engagés pour un tourisme juste. Circuits slow travel, ateliers culturels, hébergements écoresponsables :
contactez-nous:
Email: contact@peuplesdumekong.com
Téléphone : +33 6 30 58 28 37
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