On dit souvent qu’on ne comprend vraiment un territoire que lorsque l’on a goûté sa cuisine. À Cao Bang, cette province méconnue à la frontière sino-vietnamienne, la nourriture ne se contente pas de nourrir le corps : elle raconte l’histoire des montagnes, des ethnies, des saisons, et des âmes qui y vivent.
La cuisine de Cao Bang est une partition gourmande qui oscille entre rusticité montagnarde, finesse d’herbes sauvages et profondeur des goûts fumés. Ce n’est ni une cuisine de luxe, ni une gastronomie sophistiquée. C’est une cuisine de sens, de feu, de patience et d’instinct.
Voici une exploration, plat après plat, de ce que vous devez absolument goûter si vous voulez que votre voyage au Nord du Vietnam ait… du goût.
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Là où le Banh cuon de Hanoï s’accompagne d’une sauce nuoc mam, celui de Cao Bang plonge dans un bouillon d’os fumant. On y retrouve parfois un œuf frit, des herbes montagnardes, et une cuillère d’huile de ciboulette.
Ce qui le rend unique: ce mariage du moelleux de la pâte de riz, de la richesse du bouillon et du croquant de l'œuf crée une harmonie gustative inédite. Un plat à la fois réconfortant et étonnamment élégant.
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La saucisse fumée traditionnelle de Cao Bang est bien plus qu’un simple encas. Préparée avec du porc mariné aux épices locales, du miel, de l’alcool de riz puis fumée au bois, elle est suspendue au-dessus du feu pendant des jours.
À déguster grillée, accompagnée de riz gluant multicolore et de quelques légumes vinaigrés. Parfaite pour les randonnées ou les repas communautaires.
Ce canard rôti emblématique du district de Trùng Khánh est mariné dans un mélange d’anis étoilé, cannelle, gingembre, herbes locales, alcool de maïs… puis rôti lentement sur braise. Une explosion de parfums.
Pourquoi l’essayer : sa peau craquante et sa chair juteuse résument à elles seules toute la maîtrise culinaire montagnarde.
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En saison, les forêts de Cao Bang livrent des châtaignes douces, petites et savoureuses. On les trouve grillées dans les marchés, parfois même intégrées dans les plats sautés.
Astuce locale : dégustez-les au coin du feu avec un verre de l’alcool de maïs local. Instant magique garanti.
Ce beignet de riz gluant farci au porc ou au taro est frit dans l’huile bouillante et servi brûlant, trempé dans une sauce sucrée-piquante.
Où le trouver : dans les marchés du matin ou les stands de rue lors des soirées brumeuses d’hiver.
Farci de pâte de haricot mungo, de viande de porc et de feuilles locales, ce gâteau vapeur enveloppé dans des feuilles de bananier est une ode aux petits matins humides.
Conseil : parfait pour un petit-déjeuner montagnard avant une journée de randonnée.
Préparé lors des fêtes et cérémonies, ce riz gluant est teint naturellement avec des feuilles et racines locales : curcuma, galanga, cam. Chaque couleur a sa signification.
À ne pas manquer : dégusté avec du poulet à la vapeur ou du porc bouilli, il mêle symbolisme et gourmandise.
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Nouilles de riz, cacahuètes, porc grillé, papaye verte et une sauce aigre-douce à base de vinaigre local. Un plat qui réveille les papilles et rafraîchit l’âme.
Idéal en été, notamment dans les marchés de Cao Bang.
Tradition de conservation, la viande est salée, frottée à l’ail et aux herbes, puis suspendue pendant des jours dans la fumée du foyer familial.
Pourquoi c’est précieux : ce goût profond de fumé raconte l’hiver, la famille, les soirs sans électricité. Un patrimoine à part entière.
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Distillé à base de maïs fermenté, cet alcool clair se boit dans de petits verres, toujours en partage. Il accompagne les fêtes, les mariages, les pactes.
À déguster avec respect, souvent avec un toast solennel. Il brûle un peu, puis réchauffe beaucoup.
Préférez les repas partagés avec les familles locales. Vous y découvrirez des plats invisibles sur les menus touristiques.
Trung Khanh, Ha Lang, Quang Uyen... Le matin, les cuisines ambulantes proposent des spécialités fraîches dans une ambiance authentique.
De nombreux villages proposent des ateliers : préparation de Banh cuon, de saucisses fumées, ou teinture naturelle du riz gluant.
La cuisine de Cao Bang est un art de vivre. Chaque plat porte une mémoire, chaque ingrédient est lié à la terre, à la pluie, au feu, au chant des femmes et aux gestes lents. Ici, manger n’est jamais banal : c’est toujours un hommage.
Ne partez pas de Cao Bang sans avoir goûté, au moins une fois, à cette poésie culinaire qui parle au ventre et au cœur.
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