Il existe mille façons de visiter une ville, mais peu sont aussi immersives que de la manger. À Sài Gòn, la cuisine de rue n’est pas une tendance : c’est un mode de vie. Elle vibre à chaque coin de rue, dans le grésillement d’une poêle à wok, dans le parfum d’un bouillon d’os mijoté depuis l’aube, ou dans les éclats de voix échangés autour de petits tabourets en plastique.
Pour le voyageur français en quête de sens, la street food saïgonnaise est bien plus qu’un régal : elle est une leçon d’histoire comestible, un ballet social quotidien, une initiation à la culture du Sud vietnamien. Dans cet article rédigé par un expert en tourisme gastronomique, découvrez les 10 plats incontournables, leurs origines, leurs particularités, et surtout — où les déguster dans leur version la plus authentique.
Photo crédit : Internet
Saïgon ne s’encombre pas de murs. Elle s’étale, se déploie, s’ouvre. La cuisine y est mobile, spontanée, collective. Manger dans la rue, c’est participer à la respiration même de la ville. Chaque trottoir devient une scène, chaque vendeur un conteur.
Contrairement à Hanoï plus traditionnelle ou Hué plus raffinée, Saïgon incarne la fusion culinaire. Elle absorbe les influences du Nord, du Centre et du Sud, et les retranscrit dans une version plus sucrée, plus généreuse, plus audacieuse. Résultat : une cuisine de rue riche, éclectique, profondément vivante.
Né de la baguette coloniale et transformé par les saveurs locales, le bánh mì est aujourd’hui un symbole de réinvention culturelle. Pâté de foie, porc grillé, pickles, coriandre, mayonnaise citronnée... Il existe autant de recettes que de ruelles à Saïgon.
Bánh mì Huỳnh Hoa (District 1) : le plus célèbre, version XXL.
Bánh mì Hồng Hoa : plus rustique, mais une valeur sûre.
Photo crédit : Internet
Originaire du Nord, le phở a trouvé à Saïgon une version plus douce, légèrement sucrée. Bouillon limpide, bœuf saisi minute, herbes fraîches, citron vert, piment — un équilibre parfait entre finesse et intensité.
Phở Lê (District 3) : authentique, très local.
Phở Hòa Pasteur : plus touristique, mais bien exécuté.
Photo crédit : Internet
Imaginez des vermicelles de riz frais, du porc caramélisé, des nems croustillants, des légumes croquants et une sauce de poisson aigre-douce. Tout y est : texture, chaleur, fraîcheur, intensité.
Bún thịt nướng Kiều Bảo : petit stand peu connu, goût incroyable.
Bún thịt nướng Chị Thông (District 1) : généreux et abordable.
Photo crédit : Internet
Les gỏi cuốn sont le contrepoint apaisé du printemps frit. Herbes aromatiques, crevettes, viande, vermicelles, le tout enveloppé dans une feuille de riz translucide. Un plat santé avant l’heure.
Quán Gỏi Cuốn Ống Tre : simple, frais, bon marché.
Photo crédit : Internet
Le cơm tấm, ou riz brisé, était autrefois réservé aux plus pauvres. Aujourd’hui, c’est un must saïgonnais, souvent servi avec côtes de porc grillées, œuf au plat, oignons frits, pickles et sauce nuoc mam.
Cơm tấm Ba Ghiền (District Phú Nhuận) : référence absolue.
Cơm tấm Cali : chaîne moderne mais de qualité.
Photo crédit : Internet
Moins connu des touristes, le hủ tiếu est un plat d’influence chinoise, souvent à base de porc, crevettes et bouillon clair. Il peut être servi sec ou en soupe.
Hủ tiếu Nam Vang Nhân Quán (District 3) : finesse, profondeur.
Photo crédit : Internet
Farine de riz, curcuma, lait de coco, crevettes, germes de soja... le bánh xèo se déguste roulé dans des feuilles de salade avec herbes fraîches et sauce nuoc mam.
Bánh xèo 46A Đinh Công Tráng : une institution.
Photo crédit : Internet
Ce dessert froid/médiocre/surprenant combine haricots, perles de tapioca, gélatine, fruits, glace pilée et lait de coco. Un mélange qui déroute autant qu’il séduit.
Chè Mỹ (District 5) : variété incroyable, accueil chaleureux.
Photo crédit : Internet
Rouleaux de saucisse sucrée, omelette, mangue verte, carotte, cacahuète et sauce hoisin. Parfait pour une pause à 16 h.
Petits vendeurs ambulants près des lycées – la version la plus authentique.
Photo crédit : Internet
Ces petits escargots d’eau douce, sautés dans du lait de coco et du citronnelle, se sucent à la main dans les ruelles animées du soir. Une expérience… tactile.
Quán Ốc Nhớ (District 4) : ambiance locale garantie.
Mangez là où les locaux mangent : c’est toujours bon signe.
Préférez les stands avec roulement rapide : fraîcheur assurée.
Évitez l’eau du robinet : buvez embouteillé, même pour les glaçons.
Ayez du liquide : beaucoup de vendeurs n’ont pas de terminal de carte.
Apprenez quelques mots en vietnamien : cela ouvre des sourires !
Chaque bouchée à Saïgon est une micro-aventure : un choc gustatif, une histoire de quartier, un reflet du Vietnam d’aujourd’hui. Manger dans la rue, c’est partager un banc, un sourire, une culture. C’est aussi voyager responsablement, en soutenant l’économie locale et les traditions vivantes.
Pour une expérience culinaire authentique, guidée par des experts francophones, contactez notre équipe pour un circuit sur mesure mêlant découverte, dégustation et rencontres locales:
Envoyez vos commentaires sur : Street food à Saïgon: Les 10 plats vietnamiens à ne pas manquer
Champs obligatoires *
Donnez- nous votre avis !
Envoyez- vos commentaires sur le propramme : Street food à Saïgon: Les 10 plats vietnamiens à ne pas manquer
Champs obligatoires *