Le Laos n’est pas un pays qui se traverse. C’est un pays qui se découvre, lentement.
Sur ses routes de montagne sinueuses, ses rivières mythiques et ses sentiers imprévus, le voyage prend un autre rythme. Et pour ceux qui veulent vivre ce territoire dans sa vérité – ni survolé, ni embelli –, comprendre les modes de transport devient un art en soi.
Dans cet article, vous trouverez bien plus qu’une simple liste de moyens de transport. Vous découvrirez comment se déplacer intelligemment au Laos, en respectant ses codes, en jouant avec ses imprévus, et surtout, en ne perdant jamais l’essentiel : la liberté du voyage.
Photo crédit : Internet
Au Laos, la lenteur n’est pas un défaut. C’est une vertu.
Dans un pays sans train à grande vitesse, sans autoroutes, où l’horaire est une indication plutôt qu’une promesse, le transport fait partie intégrante de l’aventure. Savoir s’adapter, choisir les bons itinéraires et anticiper les réalités logistiques, c’est ouvrir la porte à un voyage plus riche, plus fluide, plus vrai.
Les bus publics relient presque toutes les villes du pays. Ils sont souvent lents, vétustes, et effectuent de nombreux arrêts. Mais ils offrent une immersion sans filtre.
Avantages : économique, idéal pour les petits trajets
Inconvénients : horaires fluctuants, arrêts fréquents, sièges étroits
Coût : 1 à 3 € selon la distance
À éviter pour les longues distances si vous avez un planning serré.
Les minivans connectent les grandes étapes touristiques (Vientiane – Vang Vieng – Luang Prabang – Phonsavan – Pakse). Plus rapides que les bus, mais leur conduite peut être... énergique.
Réservation via : hôtels, agences locales, ou sites comme 12Go Asia
Coût : 4 à 7 € selon les trajets
Recommandé pour : liaisons populaires avec timing raisonnable
Le Laos possède plusieurs aéroports domestiques : Vientiane, Luang Prabang, Pakse, Savannakhet, Oudomxay. Les vols intérieurs permettent de gagner du temps, surtout pour les liaisons nord-sud.
Compagnies : Lao Airlines, Lao Skyway
Vols populaires :
Vientiane ↔ Luang Prabang (~30 min)
Vientiane ↔ Pakse (~1h10)
Prix : 50–120 € selon période
À privilégier si vous avez peu de temps ou souhaitez éviter 12h de bus sur route sinueuse.
Le Mékong, c’est l’axe fluvial mythique du pays. Embarquer sur ses eaux, c’est changer de rapport au temps.
Durée : 2 jours, avec nuit à Pakbeng
Ambiance : contemplative, silencieuse
Prix : 15 à 20 €
Réservation : sur place, via guesthouses ou en ligne
L’un des plus beaux trajets fluviaux d’Asie. À faire au moins une fois dans sa vie.
Extrêmement rapide, mais dangereux et inconfortable. Non recommandé, sauf urgence absolue.
Tricycles motorisés omniprésents, parfaits pour les trajets courts en ville.
Négociation obligatoire : toujours demander le prix avant.
Prix indicatif : 1 à 3 € selon la distance
Camionnettes collectives avec deux bancs à l’arrière. Utilisées pour des trajets semi-urbains ou entre petits villages. Très bon marché, très locaux.
Tricycles à pédales (ou électriques), plus rares aujourd’hui. Idéal pour une balade poétique en ville, surtout à Vientiane.
Le scooter est probablement le meilleur moyen d’explorer les alentours des villes (villages, cascades, rizières). Très courant à Vang Vieng, Luang Prabang, Thakhek, Pakse.
Prix : 4–6 €/jour
Essence : 0,80 €/litre
Permis international recommandé
Casque obligatoire (même si pas toujours fourni)
À tester : la “Thakhek Loop” ou le “Plateau des Bolovens” en scooter – deux circuits exceptionnels.
Sites fiables :
Avantages : paiement sécurisé, choix de sièges
Inconvénients : parfois un peu plus cher que sur place
Chaque guesthouse ou hôtel peut vous aider à réserver un minivan, une croisière ou un tuk-tuk. Pratique, souvent au même prix qu’à la gare.
Moins confortable, mais plus économique. Nécessite un minimum d’autonomie.
Les gares routières sont souvent excentrées – prévoyez du temps et un songthaew pour y accéder.
Transport | Prix (en €) | Astuce |
---|---|---|
Minivan touristique | 4–7 | Choisir le matin pour éviter les retards |
Bus local | 1–3 | Prévoir vêtements chauds (AC glacial !) |
Tuk-tuk | 1–3 | Négocier avant de monter |
Location scooter | 4–6/jour | Vérifier pneus et freins |
Slow boat | 15–20 | Apporter coussin + en-cas |
Vol domestique | 50–120 | Réserver tôt, surtout haute saison |
Un bus en retard, un minivan annulé, un bateau qui ne part pas : le Laos est maître de l’anti-planning. Intégrez de la marge dans votre programme.
Les chauffeurs ne parlent pas toujours anglais. Avoir une carte sur Maps.me ou Google Maps hors connexion est précieux pour se repérer, même dans un tuk-tuk.
Portez un casque, même si personne n’en porte
Ne conduisez pas sous la pluie en montagne
Prévoyez toujours de l’eau, une lampe frontale et du cash
Le transport au Laos n’est pas juste fonctionnel. Il est expérientiel, sensible, vivant. Vous ne vous contenterez pas de traverser un pays – vous sentirez ses secousses, ses lenteurs, ses silences.
En choisissant avec soin vos moyens de déplacement, vous vous donnez les clés d’un voyage plus libre, plus conscient, et plus inoubliable.
Peuples du Mékong vous accompagne dans la conception de circuits intégrant tous les transports adaptés à votre rythme : croisières confidentielles, boucles à scooter, vols stratégiques, connexions vers les communautés locales...
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