Nom officiel : Royaume du Cambodge
Population : 14,86 millions d'habitants en 2013
Superficie : 181 000 km² (un tiers de celle de la France)
Densité : 79,5 habitants/km²
Régime politique : monarchie parlementaire
Chef de l’Etat : le prince Norodom Sihamoni, qui a succédé en octobre 2004 à son père Norodom Sihanouk, après l'abdication de ce dernier.
Premier ministre : Hun Sen , depuis janvier 1985.
Capitale : Phnom Penh
Monnaie : Riel KHR
Villes principales : Phnom Penh, la capitale : 1,4 million d'habitants (2007)
Kompong Cham : 155 000 habitants
Battambang : 140 000 habitants
Siem Reap : 120 000 habitants
Topographie
Le territoire du Cambodge est constitué par la cuvette centrale du Mékong et les plateaux adjacents. La plaine alluviale est occupée en son centre par le lac Tonlé Sap, dont la superficie varie de 2 600 km2 à la saison sèche à 10 400 km2 à la saison des pluies. Si «!l'Égypte est un don du Nil!», on peut dire du Cambodge qu'il est un don du Mékong. La plaine est entièrement drainée par ce fleuve, un drainage rendu difficile par sa pente très basse et les inondations annuelles. Le Tonlé Sap se déverse dans la rivière du même nom mais, pendant la saison sèche, il s'écoule vers le sud et se jette dans le Mékong. Lors de la saison des pluies, les eaux en crue du Mékong sont refoulées dans le Tonlé Sap, inondant ainsi le centre du pays. Les plateaux périphériques ne représentent que le quart de la superficie du Cambodge.
Point culminant
le Phnum Aoral est le point culminant du Cambodge. Il culmine à 1 813 m d'altitude. Il se situe au nord-est de la chaîne des Cardamomes.
Groupes ethniques : Khmers, 88,6%; Vietnamiens, 5,5%; Chinois, 3,1%, Chams, 2%.
Langues
85% des Cambodgiens parlent khmer (langue non tonale, ce qui est rare dans la région ; écrite avec un alphabet dérivé de l'écriture pallava d'Inde du sud). Les langues minoritaires les plus importantes sont le vietnamien, le cham et le chinois. Le français est la langue étrangère la plus répandue (15% de locuteurs), suivie par l'anglais (5% de locuteurs).
Religions
90% de la population est bouddhiste. Religion officielle depuis 1989, le bouddhisme Theravada (dit du petit véhicule) a résisté aux tentatives d'élimination des Khmers rouges. 500 000 musulmans (dont 300 000 d'ethnie cham) et 60 000 chrétiens.
Climat et température
Climat tropical à deux saisons. La saison des pluies commence en mai et se termine début novembre dans le nord (fin novembre dans le sud). Températures entre 25° et 33°, que l'humidité peut rendre difficile à supporter. La saison sèche va donc de décembre à avril. Le moindre degré d'humidité et quelques degrés de moins procurent un sentiment de douceur en décembre et janvier (25° en moyenne), avant que la canicule s'installe progressivement, pour culminer en mars et avril.
FETES
1er janvier : Jour de l'an.
7 janvier : commémoration de la chute du régime Khmer rouge.
Janvier ou février : fête du Têt (nouvelle année lunaire). C'est une fête importante : commerces et restaurants sont fermés plusieurs jours
Avril : Nouvel An khmer (3 jours de festivités)
17 avril : jour de la Victoire (chute du régime de Lon Nol)
Fin avril ou début mai : anniversaire de l'Illumination du Bouddha.
1er mai : fête du Travail
9 mai : jour du Génocide (en mémoire des victimes du régime Khmer rouge)
11 mai : fête des Semailles
22 mai : anniversaire du roi
8 juin : anniversaire de la reine
Septembre : fête des Ancêtres.
24 septembre : jour de la Constitution
Octobre : fin du « carême » bouddhique (offrandes aux moines)
30 octobre - 1er novembre : anniversaire de Norodom Sihanouk
Novembre : fête des Eaux
9 novembre : fête nationale
25 décembre : Noël
Impression du Cambodge
Le Cambodge est frontalier de la Thaïlande (ouest et nord), du Laos (nord) et du Vietnam (est et sud). Il dispose de 443 km de côte sur le golfe de Thaïlande (sud-ouest). C'est un ensemble de plaines faiblement ondulées que bordent des plateaux bas (un peu relevés à l'est) et quelques brèves chaînes montagneuses (la chaîne des Cardamomes, en particulier, au sud-ouest). Le Mékong, dont le delta s'ouvre au sud de Phnom Penh, et le Tonlé Sap (le plus grand lac du sud-est asiatique) sont les éléments déterminant de la géographie cambodgienne. Le pays dispose ainsi de l'une des plus importantes réserves mondiales de poissons d'eau douce et d'une riziculture de premier rang.
Un peu d'histoire
Début du premier millénaire après JC : très influencés par l'Inde, les Khmers adoptent l'hindouisme. Premier royaume khmer, le Funan.
9ème-14ème siècles : empires angkoriens centralisés, dont la puissance repose sur une agriculture irriguée sophistiquée, autour de la capitale Siem Reap (au nord du Tonlé Sap). De cette richesse, témoigne la centaine de somptueux temples (vat), seuls édifices construits en pierre, par des esclaves.
Début 12ème siècle : règne de Jayavarman VII, premier roi bouddhiste d'Angkor. C'est l'apogée de l'empire d'Angkor, qui englobe alors la plaine de la Chao Phraya (aujourd'hui en Thaïlande), une partie de la péninsule malaise, ainsi que la chaîne annamite et l'Etat cham du Champa (aujourd'hui au Vietnam) qui connaît un début d'islamisation.
1471 : la capitale de l'Etat du Champa, Vijaya, est rasée par les Vietnamiens : les Chams, musulmans, affluent sur le territoire actuel du Cambodge.
Fin 18ème siècle : décadent depuis le 16ème siècle, le royaume khmer doit faire allégeance aux royaumes de Siam et du Vietnam, dont il subit les assauts réguliers. Il est dépossédé du delta du Mékong.
1863 : après l'échec d'une invasion vietnamienne, et pour échapper à la domination du royaume de Siam, le roi khmer Norodom 1er signe le traité de protectorat avec la France. Début de la colonisation française.
Deuxième guerre mondiale : en 1941, la Thaïlande s'empare militairement de la province de Battambang. A la mort du roi Monivong (1941), son petit-fils Norodom Sihanouk est choisi par le régime de Vichy pour lui succéder. Le pays est occupé par le Japon, Sihanouk en profite pour dénoncer les traités franco-cambodgiens et proclamer la souveraineté du pays. Retour des territoires pris par la Thaïlande, sauf le site du temple de Preah Vihear (qui sera rétrocédé en 1962).
7 janvier 1946 : le Cambodge obtient l'autonomie interne. En 1947 ont lieu les premières élections législatives, remportées par le Parti démocrate. Guérilla indépendantiste, soutenue par la Thaïlande et le Vietnam. Sihanouk mène la «croisade royale pour l'indépendance» et menace de se tourner vers Ho Chi Minh. Ouverture de négociations sérieuses avec la France en juillet 1953.
9 novembre 1953 : indépendance du Cambodge.
18 mars 1970 : coup d'Etat du général pro-américain Lon Nol. Norodom Sihanouk, accusé de soutenir les communistes cambodgiens –c'est lui qui les a baptisés «Khmers Rouges»–, est destitué et la monarchie est abolie. Le Cambodge est alors contaminé par le conflit vietnamien. Réfugié à Pékin, Sihanouk appelle les Cambodgiens à prendre le maquis et forme, avec le Parti communiste khmer (PCK) de Pol Pot et Khieu Sampan, un gouvernement d'unité nationale en exil soutenu par la Chine, le Nord-Vietnam et la Corée du Nord.
Février-août 1973 : bombardements américains massifs (plus de 500 000 tonnes) dans l'est du Cambodge, en soutien au régime de Lon Nol et contre la progression rapide des Khmers rouges.
17 avril 1975 : Les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh. Sihanouk refuse le titre de chef de l'Etat, qui revient à Khieu Sampan. L'inconnu Pol Pot devient Premier ministre. Avec le soutien de la Chine, ils instaurent la République démocratique du Kampuchéa, qui a pour programme le retour à l'agriculture et l'élimination des intellectuels. En 3 ans 8 mois et 20 jours, la révolution menée par ce régime de terreur, l'«Angkar» (organisation), anéantit le pays et provoque un génocide : 1,7 million de morts (torture, exécutions, famine ou maladie).
7 janvier 1979 : chute du régime Khmer rouge. Avec une facilité qui étonne les contemporains, l'armée vietnamienne soutenue par l'URSS a envahi le Cambodge le 25 décembre 1978. La République populaire du Kampuchéa, pro-vietnamienne, est instaurée : Heng Samrin et Pen Sovann sont respectivement nommés président et Premier ministre. L'ONU condamne l'intervention vietnamienne et refuse de reconnaître le nouveau gouvernement. Les Khmers rouges prennent le maquis.
22 juin 1982 : à Pékin, Sihanouk forme un gouvernement en exil reconnu par l'ONU qui regroupe les royalistes, les républicains et les Khmers rouges.
31 décembre 1984 : le ministre des Affaires étrangères Hun Sen est nommé Premier ministre à la mort de Shan Si. Agé de 33 ans, c'est un ancien polpotiste qui a rejoint l'opposition pro-vietnamienne en 1977. Il a connu une ascension très rapide à la tête de l'Etat.
26 septembre 1989 : Les dernières troupes vietnamiennes quittent officiellement le Cambodge, laissant les Khmers rouges reprendre du terrain.
17 juillet 1991 : Sihanouk est officiellement élu à la présidence du Conseil national suprême (CNS) qui se réunit pour la première fois à Pékin avec pour finalité de réconcilier les frères ennemis : le régime pro-vietnamien de Hun Sen et les trois factions de la résistance anti-vietnamienne (Khmers rouges, royalistes et républicains)
23 octobre 1991 : Accords de Paris qui définissent un processus de paix, sous l'égide de l'ONU. L'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (Apronuc) supervise la refonte des institutions.
14 novembre 1991 : retour de Norodom Sihanouk à Phnom Penh.
23-28 mai 1993 : législatives remportées par le parti royaliste Funcinpec de Norodom Ranariddh, fils du roi (43%) aux dépens du Parti du peuple cambodgien de Hun Sen au pouvoir.
24 septembre 1993 : Norodom Sihanouk promulgue la nouvelle Constitution du Cambodge votée le 21 par l'Assemblée constituante. La monarchie constitutionnelle est rétablie après dix ans de guerre civile. Sihanouk redevient officiellement roi, il nomme son fils Ranariddh Premier ministre et Hun Sen second Premier ministre. Gouvernement de coalition.
7 juillet 1994 : les Khmers rouges hors la loi (vote du Parlement)
8 août 1996 : le Khmer rouge Ieng Sary, ex-ministre des Affaires étrangères de Pol Pot, se rallie au régime avec plusieurs milliers de partisans.
Juin 1997 : Pol Pot est écarté des instances dirigeantes des Khmers rouges puis jugé et condamné à la prison à vie par ses anciens lieutenants
7 juillet 1997 : Hun Sen évince militairement Norodom Ranariddh du pouvoir, faisant voler en éclat les accords de Paris. Répression contre le Funcinpec.
Mars 1998 : chute du dernier bastion khmer rouge à Anlong Veng, à la frontière thaïlandaise et ralliements en série des Khmers rouges au régime. Khieu Sampan (ex-président du Kampuchéa démocratique) et Nuon Chea (ex-numéro 2 après Pol Pot et idéologue du régime) se rallieront au gouvernement le 26 décembre.
15 avril 1998 : Pol Pot meurt d'une crise cardiaque, à 73 ans
26 juillet 1998 : nouvelles législatives, remportées par le PPC de Hun Sen (41% contre 32% au Funcinpec et 14% au parti de Sam Rainsy). Hun Sen seul Premier ministre. Ranariddh président de l'Assemblée nationale.
6 mars 1999 : Arrestation de Ta Mok (ex-chef khmer rouge de la région Sud-ouest), suivie le 28 avril de celle de Douch (ex-directeur du centre de détention Tuol Sleng à Phnom Penh).
30 avril 1999 : Le Cambodge rejoint l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), désormais «complète».
3 février 2002 : premières élections municipales, remportées par le PPC au pouvoir (60% des voix).
4 au 5 novembre 2002 : le Cambodge accueille le 8ème sommet de l'ASEAN, consécration internationale.
Janvier 2003 : l'ambassade de Thaïlande à Phnom Penh est mise à sac suite aux déclarations d'une actrice thaïlandaise sur les temples khmers.
28 mai 2003 : le gouvernement annonce avoir démantelé un groupe islamiste terroriste lié à la Jemaah Islamiyah, elle-même soupçonnée d'être responsable de l'attentat de Bali (12 octobre 2002). Phnom Penh assure qu'il s'agit d'un terrorisme importé et que la communauté musulmane cambodgienne (les Chams) n'est pas en cause, malgré la multiplication des écoles coraniques d'obédience wahhabite.
6 juin 2003 : signature d'un accord avec l'ONU sur le tribunal qui doit juger des crimes des Khmers rouges, à Phnom Penh, après quatre ans de négociations laborieuses. La procédure devrait se dérouler selon le droit cambodgien et avec une majorité de juges du pays, mais l'accord des juges étrangers sera nécessaire pour chacune des décisions du tribunal. Sont cités pour comparution : Khieu Sampan (ex-président du Kampuchéa démocratique), Nuon Chea (ex-numéro 2 après Pol Pot et idéologue du régime), Ieng Sary (ex-ministre des Affaires étrangères) et son épouse Ieng Thirith (ex-ministre des Affaires sociales), Ta Mok (ex-chef de la région Sud-ouest), Douch (ex-directeur du centre de détention Tuo Sleng). Seuls les deux derniers sont incarcérés à Phnom Penh.
27 juillet 2003 : Le Parti du Peuple Cambodgien (PPC) du Premier ministre Hun Sen gagne largement les législatives (73 sièges sur 123). S'en suivent pourtant des tractations de plusieurs mois pour former le nouveau gouvernement.
22 janvier 2004 : l'assassinat du très populaire leader syndicaliste Chea Vichea provoque une manifestation monstre deux jours après à Phnom Penh. L'opposant Sam Rainsy accuse le gouvernement.
26 juin 2004 : après un an de crise politique, accord entre le PPC et le Funcinpec sur un gouvernement de coalition.
15 juillet 2004 : l'Assemblée nationale réélit Hun Sen premier ministre. Norodom Ranariddh est à nouveau président de l'Assemblée.
6 octobre 2004 : le roi Sihanouk, soigné pour longue maladie à Pékin, annonce qu'il prend sa retraite et exprime le souhait que son dernier fils, Norodom Sihamoni, 51 ans, lui succède.
13 octobre 2004 : le Cambodge rejoint officiellement l'Organisation mondiale du commerce (OMC) après ratification du Parlement, un an après son admission.
14 octobre 2004 : Sihamoni, ancien danseur et ex-ambassadeur du Cambodge à l'Unesco (Paris), est élu roi à l'unanimité des neuf membres du Conseil du trône. Il est intronisé le 29 octobre, au cours de cérémonies de couronnement sans faste, du 28 au 30 octobre 2004 à Phnom Penh.
3 février 2005 : le Parlement vote la levée de l'immunité de l'opposant Sam Rainsy. Accusé de diffamation, il s'exile à Paris (source internet)
A savoir avant le départ
Formalités : Passeport en cours de validité, valable 6 mois après la date de retour, pour les ressortissants français, belges ou suisses.
Pour les autres nationalités, se renseigner auprès du consulat ou de l'ambassade.
Visa de l'ambassade Cambodge
Visa de tourisme : 1 entrée pour un séjour de 30 jours maximum (renouvelable une fois), valide 3 mois à partir de la date d'émission. Fournir au service consulaire de l'ambassade un formulaire de demande complété, deux photos d'identité, une photocopie de votre passeport et le règlement en espèces.
Visa à l'arrivée
Faire la demande online sur : Action Visas
Pour plus d'information, contacter l'Ambassade du Cambodge :
Ambassade Royale du Cambodge
4, rue Adolphe Yvon
75116 PARIS
Tel. (+33) 1.45.03.47.20
Fax. (+33) 1.45.03.47.40
Horaire d'ouverture : du Lundi au Vendredi, de 09h00 à 13h00 et de 14h00 à 17h00
Service des Visas : 09h00 - 13h00
Durée de vol : 12h (avec Vietnam Airlines ou Air France)
Aucune vaccination n'est obligatoire
Fuseau horaire/ France : GMT + 7
- En hiver, il y a 6 heures de décalage, quand il est 12h00 à Paris, il est 18h00 à Phnom Penh ;
- En été, il y a 5 heures de décalage, quand il est 12h00 à Paris, il est 17h00 à Phnom Penh.
Quand partir ?
Le climat du Cambodge est caractérisé par la présence de deux moussons qui, en alternance, marquent les saisons.
la saison des pluies (mai à octobre)
la saison sèche (novembre à avril)
La saison des pluies
À partir du mois de mai jusqu'au mois d'octobre, la mousson du sud-ouest devient dominante. Les pluies sont fortes mais courte durée, la chaleur entre 35-40°C et son humidité parfois pas très agréable. C'est aussi la période la plus chaude de l'année.
La saison sèche
La mousson du nord-est souffle de novembre à mars-avril et apporte très peu de pluies. Pendant cette saison, la température y est agréable (de 25 à 30°C). Cependant, la période est moins agréable pour naviguer sur les eaux. En effet, le bas niveau des cours d'eau et du Tonlé Sap rend certains trajets impraticables pour les bateaux.