Au cœur du delta du Mékong, il est un lieu où la jungle murmure encore les échos de la guerre. Un lieu que peu de voyageurs connaissent, mais qui bouleverse ceux qui s’y aventurent. Xeo Quyt, oasis de verdure et de mémoire, vous invite à une immersion sensorielle et historique unique.
Photo crédit : Internet
Situé dans le district de Cao Lanh, province de Dong Thap, au nord du delta du Mékong, Xeo Quyt se trouve à une trentaine de kilomètres de la ville de Cao Lanh et à environ 150 km de Ho Chi Minh-Ville. Encore préservée du tourisme de masse, la région est frontalière du Cambodge et connue pour son parc national de Tram Chim – mais Xeo Quyt, elle, reste une perle confidentielle.
Pour s’y rendre, plusieurs options : depuis la gare routière de Mien Tay à Ho Chi Minh-Ville, un bus vous mènera à Cao Lanh. De là, un taxi ou un xe ôm (moto-taxi) vous amènera jusqu’à Xeo Quyt. Pour plus de confort, préférez une limousine partagée avec guide local, à réserver via une agence spécialisée dans les circuits au Vietnam authentique.
Deux saisons, deux ambiances.
De juin à septembre, la saison des hautes eaux transforme le site en un véritable labyrinthe aquatique où l’on glisse en barque sous les cajeputiers.
D’août à novembre, les lotus fleurissent à perte de vue, enveloppant la zone d’une douceur romantique presque irréelle, comme si la guerre n’y avait jamais grondé.
Xeo signifie « petit ruisseau », Quyt pourrait désigner… la mandarine. Mais il n’y a pas de mandariniers ici ! Certains pensent que le nom viendrait plutôt d’un oiseau local, un type de coucou appelé quốc en vietnamien. Le nom serait alors une altération poétique de Xeo Quốc. Qu’importe, au fond : Xeo Quyt chante déjà comme un haïku.
Entre 1960 et 1975, cette forêt fut un bastion du Viêt-Cong. Invisible depuis les airs, protégée par la densité des canaux et la végétation tropicale, elle abritait bunkers, hôpitaux, cuisines, salles de réunion – une ville secrète en pleine nature.
Les soldats américains n’osaient s’y aventurer : ils bombardaient à l’aveugle.
Aujourd’hui, le calme est saisissant. On marche (ou on rame) sur les traces de cette guerre invisible : tranchées, pièges, baraques… On imagine les combats, les hélicoptères, les postes ennemis encerclant la zone. On écoute le silence. On ressent la mémoire.
Depuis 1992, le site est reconnu relique historique nationale du Vietnam.
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Xeo Quyt, ce n’est pas qu’un musée à ciel ouvert. C’est un sanctuaire naturel de 50 hectares, dont 20 de forêt vierge. Une mangrove peuplée de cajeputiers aux troncs tordus, de vignes entortillées et d’ombres mouvantes.
170 espèces de plantes, 20 d’animaux, une biodiversité rare qui chuchote au voyageur attentif. Le sentier en bois de 1,5 km serpente doucement sous la canopée. Puis soudain, un lac de lotus surgit.
Un pont le traverse – parfait pour un cliché poétique, comme une peinture vivante.
La visite ne s’arrête pas à la contemplation. Le site propose aussi des activités enracinées dans la culture locale :
Atelier de vannerie avec des jacinthes d’eau séchées
Initiation au chant Don ca tài tử, typique du Sud
Jeux folkloriques pour petits et grands
Et bien sûr… la cuisine du Mékong : perche braisée, soupe aigre au poisson à tête de serpent, grenouilles grillées. Une immersion complète des sens.
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Parce que Xeo Quyt, c’est bien plus qu’un lieu.
C’est une émotion, une histoire qui palpite sous les feuilles, un hommage silencieux à ceux qui ont lutté dans l’ombre.
C’est aussi une nature douce et sauvage, une pause hors du temps, un poème vert suspendu entre ciel et mémoire.
Alors, prêt à embarquer ?
Faites confiance à une agence locale, mettez votre chapeau, ouvrez grand vos yeux et votre cœur : Xeo Quyt vous attend.
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