Quand on voit le nombre de voyageurs en quête de tourisme sur des routes buissonnières, on est en droit de se poser la question si une telle façon de voyager existe vraiment… A se demander si ce n’est pas un simple argument de vente.
Car après tout, doit-on fuir un lieu parce qu’il est connu, reconnu est abondamment visité ? Vous vous voyez visiter Paris sans visiter la tour Eiffel ? Un lieu authentique doit-il être sans touristes ? Dit autrement, quand vous êtes touriste sur une jonque dans la baie d’Halong, c’est une copie qu’on voit ou bien est-ce la vraie, l’authentique baie reconnue par l’UNESCO ?
On voyage pour se dépayser, pour vivre des expériences autres que celles dont on a l’habitude dans le quotidien. On cherche des nuits chez l’habitant, une rencontre avec des locaux. Mais attention, il faut qu’ils soient authentiques ! C’est-à-dire sans électricité, sans eau courante, pas de voiture. Pauvres et anachroniques. Il faut des belles photos, instagram-like. Des clichés de voyeurs.
Il y a cette image du routard, aussi. C’est un voyageur qui fuit le touriste de peur de lui ressembler. Mais en regardant bien, il mange et dort dans les mêmes auberges de jeunesse ou guesthouses que ses commensaux, fait à peu près les mêmes loop et s’adonne aux mêmes activités. 100 routards au même endroit, ça ressemble beaucoup à du tourisme de masse "en mode routard" !
Oublions cette vue biaisée offerte par les sirènes du marketing et revenons à une vue plus éthique, plus en accord avec soi-même, du voyage hors des sentiers battus.
Tout d’abord, il faut dire que ce type de voyage ne s’adresse pas à tout le monde. Après tout, voyager en Indochine, c’est déjà en soi une aventure. La pimenter d’une nuitée ou deux chez l’habitant suffira probablement à de nombreux voyageurs. S’il est accessible en théorie à tous, le voyage buissonnier s’adresse tout de même au voyageur qui connait déjà la région, le pays et qui désire en approfondir l’immersion par une pratique différente du tourisme. Connaissant déjà les lieux, voire se débrouillant avec quelques mots dans la langue, il peut se lancer dans l’aventure, il a quelques repères.
Voyager hors de sentiers battus, c’est peut-être aussi, pour certains, avoir pris conscience que le sur-tourisme a des impacts pas que positifs sur les habitants et leur environnement et qui souhaitent donc voyager autrement.
Le plus important, c’est qu’au-delà de vouloir se démarquer des autres, c’est surtout par amour du pays et de ses habitants qu’un voyageur décide de voyager autrement.
Vous ne serez peut-être pas seul sur ce sentier, mais ce sera tout de même le vôtre parce que vous l’aurez choisi en fonction de vous.
Un voyage hors des sentiers battus au Vietnam ne s’improvise pas. On ne part pas dans la jungle comme on part faire les vendanges en Alsace. Il est donc fortement recommandé de :
Ces agences de voyages au Vietnam sont, dans la majorité des cas, composées de passionnés avant tout. Ce ne sont pas des commerciaux travaillant sur une plate-forme désincarnée, ils connaissent les destinations sur le bout des doigts et pour se démarquer de la concurrence des grosses agences, elles ont développé un réseau efficace de partenaires. Vous traitez en direct, sans intermédiaire, vous économisez en même temps que quelqu’un s’occupe de toute la logistique et de l’intendance. Pour prendre un exemple, disons que vous connaissez Sapa pour y être déjà venu en tourisme de groupe. Vous avez été ébloui par la région, mais horrifié par le sur-tourisme. Ce voyage hors des sentiers battus ne vous mènera pas aux plus belles rizières en terrasses – que vous connaissez – mais juste un peu à côté, tout aussi belles, mais désertes. Désertes, mais pas totalement, car vous y trouverez de nombreuses communautés locales. Ce qui nous amène au conseil suivant :
Nul ne connait mieux un pays ou sa région que l’habitant lui-même ! Une richesse absolue pour le voyageur buissonnier que de pouvoir les rencontrer. Ce qui bien entendu ne s’improvise pas non plus : entre difficulté d’accès au village – loin des routes touristiques habituelles – et barrière de la langue, un minimum d’anticipation est nécessaire. Et un dernier conseil pour la route :
Une lapalissade qu’il est bon pourtant de rappeler. Ne cherchez pas la solitude dans la baie d’Halong (il existe encore de rares voies quelque peu éloignées des foules, mais très peu sont connues). Par contre, puisque vous êtes déjà venu et que vous connaissez, tout en souhaitant vivre de belles expériences, sachez qu’il existe « la baie d’Halong terrestre » – relativement connue et « la baie d’Halong des montagnes », encore confidentielle…
Pas de faux débats sur "hors des sentiers battus ou pas". Nous sommes tous des touristes, aux yeux des locaux et quelqu’un est passé avant nous et un autre passera après nous. Mais personne ne peut être à notre place. La question à se poser en traçant ce sentier est s’il vous fait vibrer. Si oui, alors il sera officiellement et rien que pour vous « hors des sentiers battus ».
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