Idéalement situé le long du boulevard Sothearos, le Preah Barom Reachea Vaeng Chaktomuk est une attraction touristique majeure de Phnom Penh – voire de tout voyage au Cambodge ; seule, la partie résidentielle privée du Palais, dite « Salon du Roi », est fermée au public.
Conçu à l’origine par un architecte khmer sur les restes d'une vieille citadelle, l'installation du Palais Royal à Phnom Penh est un événement relativement récent dans l'histoire des Khmers et du Cambodge. Et l’histoire du Cambodge est… complexe. Pour faire court, disons que jusqu'au début du 15ème siècle, le siège du pouvoir khmer était situé à Angkor. Suite au conflit avec le Siam (la Thailande d’aujourd’hui), la cour fut contrainte de s'installer dans un premier temps à Phnom Penh. Puis fin 16ème, elle déménage pour Basan, puis Longvek pour finalement emménager à Oudong. Phnom Penh ne sera à nouveau capitale qu'au 19ème siècle
Disons ensuite qu’en 1813, le roi Ang Chan fait construire Banteay Kev (la «Citadelle de Cristal) sur le site de l'actuel Palais Royal. Pourtant, il n'y resta que très brièvement, puisqu’il choisira Oudong comme lieu de résidence. Banteay Kev est brûlé en 1834 par l'armée siamoise en retraite qui – mauvaise perdante - rase Phnom Penh. Il faut attendre l'arrivée du Protectorat Français au Cambodge en 1863 pour que la capitale soit déplacée de Oudong à Phnom Penh, et que soit érigé le Palais Royal en 1866. Une commission d'experts astrologues et autres géomanciens situe l'emplacement en face de Chaktomouk, point de confluence du Mékong avec les rivières Tonlé Sap et Tonlé Bassac. L’inauguration officielle du Palais a lieu le 14 février 1870 et la cour royale s’y installe de manière permanente en 1871. Les murs qui entourent le Palais ne seront érigés que courant 1873.
Plusieurs fois transformés, démolis, modifiés et reconstruits, les bâtiments sont orientés vers l'est, selon les règles sacrées de la construction bouddhiste. Ils sont dans un style traditionnel khmer avec des influences thaïlandaises et quelques éléments importes d'Europe (en particulier le surprenant pavillon Napoléon III, un cadeau de la France en 1876).
Dans une atmosphère calme et sereine, on peut se promener à travers le complexe et visiter des bâtiments emblématiques, de préférence tôt le matin pour éviter à la fois les grosses chaleurs et la foule des touristes. Notez que pour la visite de l'ensemble du Palais Royal et des pagodes, une tenue correcte est exigée (Jambes et épaules couvertes). Notez également qu'il est interdit de prendre des photos à l'intérieur des bâtiments.
On admirera les carrés de pelouse et les bosquets taillés à la française qui – avec le concours de la végétation tropicale - animent les jolis jardins séparant les différents bâtiments. Puis la visite peut commencer par…
Ce bâtiment très ouvragé est également connu sous le nom de Wat Preah Keo ou "temple du bouddha d'émeraude" (qui en fait est en jade). Elle tire son nom des 5 000 dalles d'argent qui tapissent le sol (Elles sont toujours là, mais cachées sous un épais tapis). Elle abrite également un Maitreya grandeur nature, recouvert d'or et décoré de 9 584 diamants, dont le plus gros pèse 25 carats. Edifiée entre 1892 à 1902 sur le côté sud de l’enceinte, c’est un des rares édifices restants de la période de règne de Norodom 1er. Les murs entourant la pagode sont ornes de fresques représentant des épisodes de la version khmère du Ramayana. Elles ont été peintes entre 1903 et 1904. Pur l’anecdote, l'escalier menant à la pagode est en marbre italien.
Les restes incinérés de Norodom Sihanouk sont enterrés dans le stupa de Kantha Bopha situé sur l'enceinte du temple.
Ce superbe bâtiment – l'un des plus célèbres de la capitale – était dédié aux représentations des danseuses royales et aux réceptions. Il servait également de tribune pour le souverain, ce qui est d'ailleurs toujours d'actualité. Reconnaissable entre tous, son toit de style traditionnel est visible de l’extérieur de l’enceinte, ce qui en fait un des monuments les plus photographies du Palais.
C’est le bâtiment central du complexe. Magnifique édifice en forme de croix couronné de trois flèches, sa flèche principale fait 60 mètres de haut. Elle supporte une tête de Brahma à quatre visages. Aujourd'hui comme autrefois, la salle du trône accueille les cérémonies religieuses et royales, comme les couronnements et les mariages, ainsi que les rencontres. Construite en 1917, elle abrite toujours le trône d’apparat en or surmonté de sept parasols superposés de tailles décroissantes, un gong sacré et des trônes à porteurs. Les fresques au mur et au plafond illustrent le Ramayana et l’épopée khmère.
A proximité de la salle du trône, ne faites pas l’impasse sur :
Conçu à l'origine pour être le logement de l’impératrice Eugénie lors de l’inauguration du canal de Suez, il a été offert par Napoléon III au roi Norodom en 1869. La fonte découpée, avec de fines colonnettes corinthiennes, surmonté de dômes et d'une énorme horloge évoquent sans aucun doute le style "Eiffel", ce qui en fait une curiosité pour le moins anachronique ici !
Un peu plus loin, vous trouverez la statue équestre du roi Norodom 1er habillé en général français. Puis le Ho Samran Phirum. Datant des années 1915-17, il sert notamment à conserver les instruments musicaux et autres utilisés lors du couronnement. Et enfin, le Preah Reach Damnak Chan qui était le bureau du roi Norodom Sihanouk.
Situé au centre de Phnom Penh, le long du boulevard Sothearos, face au fleuve, le Palais royal peut se rejoindre facilement à pied, en tuk-tuk ou en taxi (tout dépend de l’endroit d’où vous partez). L’entrée des visiteurs se trouve près de la rue 240.
Le Palais est ouvert au public de 7h30 à 11h et de 14h30 à 17h. Peut ne pas être ouvert pour raisons d'activités officielles.
Prix d'entrée, lui aussi royal : 40 000 riels soit environ 10$ américain (Attention aux arnaques aux guides)
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