Si le Laos est encore une destination discrète, voire confidentielle, Luang Prabang séduit de plus en plus de voyageurs. Sa richesse culturelle et historique, ses multiples attractions et sa douceur de vivre en font véritablement une destination de charme. Peut-être la vôtre ? Si vous vous préparez à partir pour le Laos, voici quelques faits saillants qu’il vous faut connaitre sur l’ancienne capitale du royaume au million d’éléphants.
Interdit aux touristes jusqu’en 1988, le Laos est longtemps resté une destination secrète et mystérieuse. Avec un coût de la vie un peu plus cher que chez ses voisins, sans accès à la mer, ce pays enclavé et pauvre a fait lentement et patiemment son chemin dans le cœur des voyageurs en quête de contrées lointaines dépaysantes, authentiques et paisibles. Bien que de nos jours largement ouvert sur le monde, il reste méconnu. Si l’on fait référence à l’ancienne Indochine française, tout le monde a en tête Dien Bien Phu puis la guerre du Vietnam, le régime de Pol Pot au Cambodge, mais qui a entendu parler du Laos ?
L’histoire de ce petit pays commence bien avant l’ère chrétienne, comme en témoignent les urnes énigmatiques de la plaine des jarres. Plus tard, vers le 5ème siècle après J.-C., les premières influences khmères font leur apparition, apportant dans leur sillage la civilisation hindoue puis le bouddhisme de la civilisation Dvaravati. Le site de Vat Phu, dans le sud du pays, remonte d’ailleurs à cette époque. Ce n’est que vers le 12ème siècle que commence réellement l'histoire du pays avec l'arrivée des populations Tai, en provenance de la Chine méridionale. En 1333 est fondé le Lan Xang, pays du million d'éléphants, le bouddhisme s'implante définitivement. Au fil des siècles, le royaume se consolide, et, après Luang Prabang, c'est Vientiane qui devient capitale en 1550, le royaume de Chiang Mai est annexé, c'est l'apogée du Lan Xang. Les 17 ème et 18 ème siècles seront plus agités : le royaume se morcelle, les provinces passent sous domination birmane, chinoise ou bien encore siamoise (du nom de l’ancienne Thaïlande, le Siam). Le contrôle siamois perdurera jusqu’à la fin du 19ème, en fait jusqu’en ce que la France oblige le Siam à se retirer au tout début des années 1900. Le Laos est alors intégré à l’Union Indochinoise Française. Apres sa défaite en 1945, le Japon – qui était très présent en Indochine française – favorise le processus d’indépendance pour bloquer le retour de la puissance coloniale. Les guerres d’indépendance contre les Américains virent enfin un cessez-le feu en 1973 et, en 1975, le mouvement communiste du Pathet Lao renverse le roi Savang Vatthana et prend le pouvoir. La République Démocratique Populaire du Laos (RDPL) est créée avec un régime de parti unique, provoquant l'exil d'environ 300 000 personnes, soit 10% de la population. S’en suit une période de coopération avec l'URSS, puis - à partir de 1988 – d’une relative ouverture à l'économie moderne.
Comment parler d’un pays, voire d’une région, sans aborder ses spécialités culinaires ?
Peu connue, la cuisine laotienne est pourtant savoureuse et variée. Luang Prabang en particulier a cet art de vivre qui ne se conçoit pas sans un bon petit déjeuner… très français : café (lao) et pain au chocolat ouvriront votre journée. Pour le déjeuner, vous pouvez choisir de traverser la rivière Nam par un pont de bambou jusqu'à l'un des restaurants de l'autre côté, ou rester pour manger un morceau sur Sisavangvong Road et les autres routes qui longent les fleuves Mékong et Nam. Vous y trouverez des plats traditionnels laotiens (saucisse de buffle, soupe khao soi à base de viande hachée et de nouilles, ragoût de poisson fermenté et rouleaux de printemps) et quelques restaurants haut de gamme d’inspiration française. Vous souhaitez vivre à fond l’ambiance de Luang Prabang ? Allez grignoter un morceau dans un des restaurants de rue entre le marché nocturne de Sisavangvong Road et le fleuve Mékong !
Tôt le matin (de 6h à 6h20 environ), les moines des différents temples bouddhistes descendent dans les rues pour recueillir leurs aumônes de la journée. Tradition religieuse fortement ancrée dans la vie quotidienne des habitants, ce rituel est (malheureusement) devenu un spectacle touristique. Luang Prabang est devenue populaire ces dernières années, avec un impact non négligeable du tourisme sur la population, la culture, la religion ou encore l’architecture. Nous ne pouvons que vous encourager à participer à ce rituel émouvant de loin et avec respect.
Après la procession, vous pouvez vous promener dans le marché du matin à proximité. Suivez la foule ou demandez à quelqu'un : c’est facile à trouver.
Il est encore tôt… Et si vous partiez pour le temple situe au sommet de la colline centrale de Luang Prabang – le Mont Phou Si ? Profitez de la sérénité des lieux tout en saluant les bouddha heureux, en prière ou assoupis. Dans un coin du temple, vous remarquerez sans doute l’empreinte d’un pas de Bouddha : un fidèle l’a repérée et l’a soulignée de peinture jaune. C’est aussi l’occasion de prendre de belles photos de Luang Prabang dans la lumière du petit matin.
En Asie du Sud-Est, il n’est pas rare de trouver des temples bouddhistes dans des grottes. Et le Laos ne fait pas exception. Embarquez donc sur le Mékong et laissez-vous remonter les eaux mythiques pendant une petite heure (profitez-en pour vous imprégner des scènes de la vie quotidienne), jusqu’à arriver au pied du premier temple. Si celui-ci est facile d’accès, son voisin l’est moins : il vous faudra gravir un sentier abrupt pour enfin découvrir un spectacle fascinant : ici reposent des milliers de statues de toutes les tailles et de toutes les formes de Bouddha, autant d’ex-voto laissés ici depuis des générations par les habitants des environs. Au retour, faites halte au village spécialisé dans la production du Lao Lao, le whisky local.
Destination fraicheur pour une belle journée de détente, la cascade de Kuang Si est très populaire à Luang Prabang. Bien sûr, les niveaux de chute offrent un spectacle très photogénique, mais le vrai plaisir, c’est de se baigner dans les piscines naturelles aux eaux turquoise. Comptez ¾ d’heure de route (en songthaew – le taxi partagé – en moto, en taxi, en bateau…). Ne vous laissez pas tenter par les charmes du premier niveau, continuez à grimper dans la jungle : non seulement vous trouverez moins de monde, mais vous pourrez bénéficier de points de vue panoramiques sur les environs. Sur le chemin du retour, faites une halte au centre de sauvetage des ours, qui soigne et remet sur pied les ours noirs asiatiques, une espèce en voie de disparition (mais toujours autant braconnée).
Luang Prabang – ville classée à l’UNESCO – est réputée pour ses très nombreux temples. Prenez le temps de flâner à pied et étonnez-vous avec le somptueux Palais Royal (Haw Pha Bang), aux décorations incroyables et son toit caractéristique. Autrefois réservé à la famille royale, il a été la résidence du Pra Sangkharat, le plus haut dignitaire bouddhiste du Laos. Il abrite le Phra Bang, l’emblème mystique national (C’est une statue de Bouddha dans le mudra de la dissipation de la peur, probablement d’origine khmère et coulée dans un alliage de bronze, d'or et d'argent). Le Palais est aujourd’hui un musée.
Le monastère le plus ancien s’appelle le Vat Xieng Toung. Fondé en 1560 par le roi Setthathirat du Lan Xang, il est également considéré comme le plus élégant du pays. Le Wat Pa Phai, quant à lui, est un temple en bois qui possède d'incroyables fresques illustrant la vie au Laos à la fin du 19ème siècle. Et si vous vous donnez la peine de louer un vélo, vous pourrez vous rendre au Wat Phon Phao, en pleine jungle luxuriante. Avec ses jolies fenêtres et ses balcons, il a un charme fou, surtout au coucher du soleil quand il fait plus frais et que la lumière dorée met en valeur ses peintures à l’intérieur.
Remarque : la visite d’un lieu sacré comme un temple nécessite de suivre quelques règles simples : être vêtu décemment (épaules et jambes couvertes), être silencieux et ne pas s’approcher des moines (encore moins de prendre un selfie avec eux).
A partir de 17 heures, la route de Sisavangvong est fermée et les vendeurs venus de partout installent leurs étals – ils plieront après 22 heures, alors que la fin du marché s’amorce un peu après 21 heures. Si vous cherchez des souvenirs à ramener pour vos proches, vous trouverez certainement votre bonheur ici : de l’échiquier en pierres nobles aux foulards en soie, en passant par les broderies, les boiseries, les pipes à opium plus ou moins authentiques et autres bibelots iront rejoindre votre valise après de savantes négociations. Le Made in China est malheureusement de plus en plus présent mais il est encore heureusement possible de trouver un artisanat encore authentique.
Comme la plupart des régions d'Asie du Sud-Est, le meilleur moment pour visiter Luang Prabang est de novembre à février, car le temps est agréablement chaud et il n'y a pas beaucoup de précipitations.
De mars à mai, le temps à Luang Prabang est très chaud et humide, alors que de juin à octobre, c'est la saison des pluies avec des précipitations presque tous les jours.
Deux jours suffisent pour (presque) tout voir. Restez plus longtemps si vous avez besoin de vous détendre, car Luang Prabang est vraiment parfaite pour cela.
Besoin de plus d’infos ? Contactez Peuples du Mékong, voyagiste spécialiste des pays de l’Indochine.
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