Le Vietnam, pays de contrastes saisissants, est souvent connu pour ses rizières à perte de vue, ses villes bouillonnantes et ses plages bordées de palmiers. Mais au-delà de cette carte postale se déploie une mosaïque humaine fascinante : celle des 54 ethnies officiellement reconnues par l'État vietnamien. Si le peuple Kinh (ou Viêt) représente près de 85 % de la population, les 53 autres groupes minoritaires tissent une trame culturelle essentielle pour comprendre l'âme du pays.
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Au Nord du Vietnam, dans les régions de Ha Giang, Lao Cai ou Cao Bang, vivent les Hmong, Dao, Tay, Nung, Giay… chacun avec sa langue, ses costumes et ses rites. Les marchés hebdomadaires de Bac Ha ou Meo Vac deviennent les scènes d’un théâtre vivant où l’on croise des parures d’argent, des broderies éclatantes et des chants de dialectes anciens.
Les femmes Hmong, avec leurs tenues complexes, racontent en un regard leur clan, leur statut marital, leur ancrage dans la communauté. Les Dao rouges arborent fièrement des coiffes brodées, héritées de générations. Dans chaque maison en bois, les gestes ancestraux cohabitent encore avec la modernité timide.
On compte plus de 100 langues différentes chez les ethnies du Vietnam, réparties entre les familles austroasiatique, thaï-kadai, hmong-mien, sino-tibétaine. Beaucoup sont transmises uniquement à l’oral et risquent de disparaître dans l’indifférence.
Chez les Bahnar et Jarai, la relation aux esprits est centrale. Les Thai noirs, quant à eux, intègrent le culte des ancêtres dans leurs cycles agricoles. Chaque mythe, chaque rituel, chaque chanson devient un miroir de la cosmogonie propre à chaque ethnie.
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Les infrastructures modernes (écoles, hôpitaux, électricité) ont transformé la vie dans les zones reculées. La scolarisation des filles, l'accès aux soins ou à l’eau potable sont en hausse, améliorant les conditions de vie de nombreuses familles.
Ce progrès a un coût : abandon progressif des langues maternelles, raréfaction des costumes traditionnels, disparition de certaines cérémonies. Les jeunes s’éloignent, physiquement et symboliquement, du village. Ils trouvent un travail en ville, mais perdent parfois leurs racines.
Trekking, nuit chez l’habitant, artisanat local… Le tourisme apporte des revenus non négligeables à des régions isolées. C’est aussi une opportunité de faire connaître au monde la richesse des cultures locales.
Folklore mis en scène ou réalité vécue ? Certaines communautés dénoncent l’instrumentalisation de leur culture. D’autres, avec l’aide d’ONG ou d’agences éthiques comme Original Vietnam, reprennent la main : circuits co-construits, guides locaux formés, artisans valorisés.
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De brodeuses à entrepreneures, de gardiennes de savoirs à cheffes de coopératives, les femmes minoritaires sont les figures silencieuses mais puissantes du changement. Elles initient des projets d’écotourisme, luttent pour la scolarisation des filles et assurent la continuité des traditions.
Et si les savoirs ancestraux de ces ethnies étaient les réponses de demain ? En agriculture durable, en pharmacopée naturelle, en gestion communautaire, leurs pratiques inspirent. Ce sont des laboratoires vivants d’un autre rapport au monde.
Les ethnies minoritaires ne veulent pas être figées comme des reliques folkloriques. Elles souhaitent évoluer, à leur rythme, avec leur voix, leurs choix. Cela implique respect, écoute et reconnaissance.
En arpentant les sentiers du Nord, en partageant un repas dans une maison sur pilotis ou en écoutant un chant d’adieu aux ancêtres, on comprend que ces peuples ne sont pas en marge : ils sont l’une des âmes vivantes du Vietnam. Préserver leurs cultures, c’est aussi préserver notre humanité plurielle.
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Vous rêvez d’un Vietnam authentique, loin des clichés et des circuits balisés ?
Là où les traditions ne sont pas figées dans le passé, mais vécues au quotidien, partagées avec pudeur et fierté ?
Là où chaque regard, chaque geste, chaque étoffe raconte une histoire millénaire ?
Chez Peuples du Mékong, nous croyons qu’un voyage réussi commence par une rencontre – vraie, humaine, inoubliable.
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